La commune de Saint-Gilles et ses habitants devraient, à terme, former une communauté de partage d’énergie verte. Quelques pas restent à faire, mais les premiers panneaux photovoltaïques ont commencé à être posés.
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Une communauté d’énergie est basée sur le partage de l’électricité entre ses membres, dont certains sont producteurs d’électricité verte. Tout se déroule localement et l’excédent de la production des panneaux photovoltaïques est vendu à un tarif avantageux aux membres de la communauté.
La commune bruxelloise de Saint-Gilles a décidé d’adopter ce modèle basé sur la participation citoyenne. L’occasion pour la commune et ses habitants de devenir, ensemble, acteurs de la transition énergétique. Et de répondre, en outre, au souhait de l’Europe d’introduire de nouvelles formes de partage d’énergie (Clean Energy Package) dont les directives ont été transposées dans le cadre réglementaire bruxellois cette année.
9 sites communaux concernés
Pour développer ce projet, les autorités saint-gilloises ont, après une procédure de marché public, confié la concession de travaux à Easy PV (association entre Energiris, coopérative citoyenne de financement, et Soltis, 1erinstallateur photovoltaïque bruxellois).
Alors que Easy PV s’occupe du financement (sur le modèle du tiers investissement), Soltis se charge de l’étude, de la fourniture, de l’installation et de la maintenance d’installations photovoltaïques pour la production d’électricité verte sur des bâtiments publics de la commune avec une plus-value pour la commune et la communauté.
Au total, près de 600 panneaux, pour un total de 236kWc, seront placés sur :
- 4 écoles communales
- 2 bibliothèques
- 1 centre culturel
- 1 centre de formation
- 1 régie foncière
La communauté d’énergie, en 2 phases
Le projet de la commune s’articulera en deux temps. En effet, le cadre légal et juridique du concept de communauté d’énergie doit encore être précisé.
Phase 1 : répondre aux besoins en énergie des bâtiments de Saint-Gilles
Dans les semaines à venir, les panneaux photovoltaïques prendront place au fur et à mesure sur les neuf sites.
L’énergie verte produite servira alors prioritairement à répondre aux besoins des immeubles concernés et le surplus de l’électricité produite sera injecté sur le réseau. Et cela, pour une durée de 20 ans.
Phase 2 : mutualiser l’énergie renouvelable locale
Par la suite, le surplus d’électricité produite sera partagé avec le voisinage et/ou les grosses entités communales à un tarif intéressant pour tout le monde. C’est ce que l’on appelle l’« autoconsommation collective ».
Avant d’en arriver là, quelques détails doivent encore être réglés, comme le statut juridique et le cadre légal des communautés d’énergie ou encore l’équipement à mettre en place pour les membres d’une même communauté.
Quant à Sibelga (Gestionnaire de réseau à Bruxelles), il doit encore finaliser la mise en place contractuelle et pratique des différentes formes de communautés d’énergie.
Bref, si la communauté d’énergie saint-gilloise n’est pas encore pour tout de suite, la commune met tout en œuvre pour figurer parmi les pionniers en la matière. Et Soltis est enthousiaste à l’idée d’accompagner Saint-Gilles a démarche pour un avenir plus vert et plus durable.
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