Les véhicules électriques n’ont pas une empreinte carbone nulle. C’est vrai. Mais leurs émissions de CO2 restent largement inférieures à celles des voitures thermiques…
Les chiffres le prouvent, la voiture électrique a le vent en poupe. Selon une étude publiée par Statbel en septembre 2020, 23.983 véhicules 100% électriques sont aujourd’hui immatriculés en Belgique. La progression est forte : +56,4% par an, même si cela ne représente encore « que » 0,4% du parc automobile belge. Les voitures hybrides aussi rencontrent le succès, elles sont pratiquement 155.000 sur nos routes – 5x plus qu’il y a 5 ans – et talonnent les autos diesel et à essence sur le podium des ventes.
L’engouement pour les voitures 100% électriques suscite toutefois le débat. Convaincus et détracteurs débattent, parfois avec véhémence, à propos de son réel impact environnemental. Qu’en est-il vraiment ?
Un véhicule électrique émet-il du CO2 ?
Selon une étude menée par l'ONG Transport & Environnement, quel que soit le pays européen où elle est fabriquée et utilisée, une voiture électrique émet 3 fois moins de CO2 qu’un diesel ou une essence de taille équivalente ! Quid si la voiture est fabriquée en Chine ? Les chiffres restent en faveur de l’électrique dont les émissions restent inférieures de 22% par rapport à une voiture diesel et 28% si on compare avec un véhicule essence.
Une autre étude, menée à la VUB cette fois, confirme. En Belgique, une voiture électrique émet 3 à 4 fois moins de CO2 par kilomètre qu’une auto classique. Et si, en plus, les recharge du véhicule sont effectuées uniquement avec de l’électricité verte (panneaux solaires, contrat d’énergie verte), les émissions de CO2 seraient alors 15 fois moindres !
Toutefois, un calcul réalisé par le professeur Damien Ernst de l’ULiège estime qu’il faudrait effectuer environ 35.000 km pour qu’une voiture électrique commence à émettre moins de CO2 que sa cousine thermique.
Conclusion ? Oui, la voiture électrique a une empreinte carbone, mais son coût CO2, sur l’ensemble de sa durée de vie reste très favorable.
Quels facteurs impactent l’empreinte carbone d’une voiture électrique ?
La fabrication des batteries
La production des batteries lithium-ion est à l’origine de 40% de l'empreinte environnementale des voitures électriques. Plusieurs minerais sont nécessaires pour les fabriquer : cobalt, lithium, cuivre, nickel… Dont l’extraction a lieu à l’autre bout du monde et de manière peu écologique.
Toutefois, grâce à la mise en place de filières de recyclage des batteries (en Belgique, Bebat veille à leur collecte), de nouvelles techniques d’écoconception, du développement de nouvelles chimies et de la réutilisation des batteries en seconde vie (pour le stockage d’énergie solaire, par exemple), la réduction de l’impact de l’étape de fabrication ne cesse de s’améliorer.
L’usage du véhicule électrique
En réalité, une voiture électrique en fonctionnement n'émet aucun polluant à l'échappement vu qu'il n'y a pas de combustion. Néanmoins, des particules fines sont émises suite à l'abrasion des pneus, de la route, des freins.
L’origine de l’électricité utilisée
Pour fonctionner, un véhicule électrique a besoin d’électricité. Or, à l’échelle mondiale, produire ce courant se fait encore majoritairement grâce au gaz ou au charbon. Par contre, en Europe, d’autres sources d’énergie, plus vertes, sont utilisées. Ce sont les centrales nucléaires et les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité). De quoi réduire le coût CO2 des voitures électriques.
En Belgique, il est même possible de ne recourir qu’à de l’électricité verte pour recharger son véhicule électrique. C’est le cas, notamment, si vous possédez des panneaux photovoltaïques dont la production peut servir à alimenter votre borne de rechargement. Certains fournisseurs d’énergie proposent également des contrats d’énergie verte, dont ils assurent qu’elle est produite exclusivement localement par leurs installations renouvelables.
Les avantages de la voiture électrique
Même si son prix peut encore rester un frein, la voiture électrique présente de nombreux points positifs :
- elle est silencieuse ;
- elle induit un comportement de conduite moins agressif ;
- le « plein » coûte 2x moins cher ;
- peu d’entretien à prévoir ;
- une durée de vie plus longue ;
- des taxes de mise en circulation et de circulation réduites ;
- les entreprises peuvent la déduire fiscalement à 100%.
En résumé, si elle n’est pas totalement neutre carbone, la voiture électrique reste malgré tout l’une des solutions pour évoluer vers une mobilité plus durable et réduire l’impact environnemental lié au trafic.
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